On ne dit jamais trop « merci » en japonais, et il n’est jamais excessif d’exprimer sa gratitude dans n’importe quelle situation.

Selon la personne à qui vous vous adressez, la proximité sociale, le statut entre les interlocuteurs et le degré de politesse attendu, les expressions pour dire « merci » en japonais varient.
Par exemple, si un ami vous rend service, vous le remercierez simplement pour montrer votre reconnaissance. C’est assez direct, n’est-ce pas ?

Mais la situation change complètement si vous devez remercier un client. Vous pourrez dire « merci », mais cela s’accompagnera de nombreuses courbettes… et parfois même d’excuses.
Soudainement, le simple ありがとう (arigatou) devient bien plus complexe, n’est-ce pas ?

Ce n’est donc pas surprenant qu’il existe plusieurs façons de dire « merci » en japonais. Du très formel kansha shimasu à l’emprunt à l’anglais utilisé par les jeunes, sankyuu, chaque contexte demande une formule différente.

Heureusement, avec un petit guide express, vous pourrez rapidement comprendre les codes sociaux liés à l’art de remercier en japonais.

Que veut dire « merci » en japonais ?

La façon la plus simple et la plus courante de dire « merci » en japonais est 「ありがとうございます」 (arigatou gozaimasu).
Cependant, le japonais est une langue très riche en nuances et en niveaux de politesse. Il existe donc plusieurs variantes de cette expression, selon le degré de formalité, la situation, et la personne à qui vous vous adressez.

Les kanji de « arigatou »(ありがとう)

Le mot arigatou s’écrit en kanji ainsi : 有り難い.
À l’origine, ce mot était utilisé dans le bouddhisme. Le caractère 有 (aru) signifie « exister » ou « être ».
Si vous avez déjà appris quelques kanji, vous reconnaîtrez sûrement le second caractère, , qui se trouve également dans l’adjectif japonais muzukashii (難しい), qui signifie « difficile ».

Dans ce contexte, 難い se prononce gatou (難う) et conserve ce sens de « difficulté », car il provient d’une ancienne forme de l’adjectif japonais « difficile ».

En combinant les deux kanji, arigatou peut se traduire par :

  • « quelque chose de rare »
  • « difficile à obtenir »
  • « précieux »

Cela revient à dire que recevoir un service de quelqu’un est une chose rare et précieuse.

Aujourd’hui, arigatou est généralement écrit en hiragana : ありがとう.
Dans un registre plus poli, on utilise la forme longue ありがとうございます (arigatou gozaimasu), que vous connaissez sans doute.

history and kanji arigatou gozaimasu

L’origine historique de « arigatou »(ありがとう)

Il est interessant d’étudier les kanji de arigatou, dont les racines historiques remontent au VIIIᵉ siècle.

Selon le dictionnaire national Kokugo, le mot arigatashi signifiait à l’origine « difficile à exister » ou « difficile à avoir ». Sa signification a ensuite évolué pour désigner « quelque chose de rare ». Ce n’est qu’au XVᵉ siècle que le mot a pris le sens actuel de « reconnaissance » ou « remerciement ». 

La culture du remerciement au Japon

La culture japonaise et son mode de vie se reflètent fortement dans la langue. Selon la relation entre les interlocuteurs, on emploie différents pronoms, titres honorifiques et formes verbales, allant de l’extrêmement familier au très respectueux.

À l’image des excuses, exprimer un simple arigatou gozaimasu (ありがとうございます) est profondément lié à la culture japonaise, qui valorise l’humilité, la compassion et la pensée collective (groupthink).
Au Japon, les individus tendent à privilégier l’intérêt du groupe auquel ils appartiennent (uchi) au détriment de leurs désirs personnels.

Fait ironique : dans un cadre professionnel japonais, un simple ありがとうございます peut parfois sembler froid ou insincère.
Dans certains cas, il est nécessaire de répéter le remerciement pour exprimer sincèrement sa gratitude envers une faveur reçue.

Par exemple, au lieu de dire « Merci de votre patience », on dira plus volontiers « Désolé de vous avoir fait attendre si longtemps ». Cette formule ne vise pas forcément à demander pardon, mais sert de marque de politesse et d’humilité.

Au Japon, merci et désolé s’entremêlent naturellement — cela fait partie de la structure même de la société japonaise.
Parfois, dans une réunion, la chaîne de remerciements peut sembler interminable, chacun y allant de son ありがとうございます pendant de longues minutes !

Dans les écrits formels ou les contextes professionnels, il est courant d’écrire le mot de deux façons :

  • 有り難う
  • 有難う
    Souvent suivi de ございます.

Cependant, il est tout à fait accepté — et même très courant — d’écrire la formule en hiragana : ありがとうございます.

Si vous souhaitez exprimer encore plus de gratitude, vous pouvez ajouter どうも ou おおきに (dialecte de Kansai) au début de l’expression.

Comment dire « merci » en japonais

thank you in japanese

Voici une liste des différentes façons de dire « merci » en japonais, classées selon leur degré de politesse, de la plus familière à la plus formelle.

1. サンキュー (sankyuu)

Cela vous paraît familier ? Le mot sankyuu est un emprunt direct à l’anglais « thank you ».
L’alphabet japonais ne comportant pas de son th, il est remplacé par un s. (Vous pouvez consulter un tableau complet de conversion des sons anglais en japonais si besoin.)

Étant un mot d’origine étrangère, il s’écrit naturellement en katakana. Il existe généralement deux versions écrites :

  • サンキュー (avec un son « u » long à la fin)
  • サンキュ (avec un son « u » court)

Inutile de préciser que vous ne devez jamais utiliser サンキュー face à une personne plus âgée ou d’un rang social supérieur.
Cette expression est réservée aux amis proches. Même envers un camarade ou un collègue du même âge, cela peut paraître trop familier et donner une mauvaise impression.

Cette manière décontractée de dire « merci » est surtout employée par les jeunes Japonais.

2. あざっす (azassu)

Contrairement à sankyuuazassu est un argot japonais très populaire.
Ce mot est en fait une version raccourcie et déformée de l’expression formelle ありがとうございます (arigatou gozaimasu).
Essayez de prononcer rapidement cette phrase, vous verrez que certaines voyelles et consonnes se mangent… c’est ainsi qu’est né azassu.

C’est une expression d’argot souvent utilisée par les hommes japonais.
Un peu comme le pronom ore qui donne un ton plus masculin et familier, あざっす a une nuance décontractée et légère.

On peut aussi l’écrire sous différentes formes selon la longueur du son que l’on veut accentuer :

  • あざーす
  • あざーっす
  • あざす

3. あざます (azamasu)

Voici une autre variante issue du même argot que ci-dessus.
Azamasu est particulièrement populaire chez les jeunes Japonais.

D’autres variantes existent également :

  • ざす (zasu)
  • あざお (azao)

On remarquera que ces expressions sont aussi plus fréquemment utilisées par les hommes que par les femmes.

4. どうも (doumo)

Doumo et arigatou ont des niveaux de formalité assez proches et s’emploient surtout dans des situations informelles.
Toutefois, doumo est plus souvent utilisé par des hommes et moins courant chez les femmes japonaises.

C’est une manière rapide et abrégée de remercier ses amis ou sa famille sans forcément recourir à des mots d’argot.
À noter que, sur l’échelle de la politesse, doumo est encore plus familier que arigatou.
Il vaut donc mieux réserver cette expression aux personnes de votre niveau social ou à des personnes plus jeunes ou moins gradées.

Cette formule est très décontractée. C’est même une façon plus légère de dire merci que arigatou.
Elle s’utilise donc avec des amis proches, des membres de la famille comme des frères ou sœurs plus jeunes, ou dans des situations très courantes, par exemple avec un caissier ou le personnel d’un restaurant.

say thank you in japanese

5. ありがとう (arigatou)

Arigatou est l’une des façons les plus courantes et typiques d’exprimer un merci amical et décontracté en japonais.
C’est l’équivalent du mot anglais « thanks », ce qui signifie qu’il ne doit pas être utilisé dans des situations formelles.

Cela dit, comme arigatou est un peu plus poli que doumo, vous pouvez l’utiliser envers des personnes plus âgées que vous, comme votre senpai, vos parents ou même votre grand-père (ojiisan).
Toutefois, ce qui compte avant tout, c’est la proximité relationnelle que vous avez avec la personne : si la relation est trop distante, mieux vaut opter pour une formule plus polie.

6. ありがとうございます (arigatou gozaimasu)

Ajouter gozaimasu rend l’expression plus formelle.
Cela traduit une certaine distance sociale entre les interlocuteurs et c’est l’expression de remerciement standard dans les situations professionnelles.
Elle marque le respect et la politesse. Vous pouvez aussi l’utiliser pour remercier des inconnus : un serveur, un employé de konbini, ou une connaissance éloignée.

À noter : il existe une différence entre le temps présent et le passé pour arigatou gozaimasu.
Vous direz arigatou gozaimashita (ありがとうございました) si la personne vous a déjà rendu service.

Exemple :
Si quelqu’un vous aide à porter vos bagages sur le moment, vous utiliserez la forme au présent :

荷物を持ってくれてありがとうございます。
Nimotsu o motte kurete arigatou gozaimasu.
Merci de porter mes bagages.

Mais si cette personne vous a aidé hier, vous utiliserez la forme au passé :

昨日、荷物を持ってくれてありがとうございました。
Kinou, nimotsu o motte kurete arigatou gozaimashita.
Merci d’avoir porté mes bagages hier.

7. どうもありがとうございます (doumo arigatou gozaimasu)

Dans cette expression, ajouter doumo au début permet d’insister davantage sur votre gratitude, tout en renforçant la politesse.
Vous pouvez également utiliser l’expression hontou ni (本当に), qui signifie « véritablement » ou « sincèrement » :

本当にありがとうございます。
Hontou ni arigatou gozaimasu.
Je vous remercie sincèrement.

8. 感謝します (kansha shimasu)

Cette expression est surtout utilisée dans les emails professionnels et davantage à l’écrit qu’à l’oral, car elle peut sembler rigide ou « démodée » si elle est prononcée.
Le mot kansha (感謝) signifie « gratitude » ou « remerciement », tout comme les autres expressions précédentes, mais il dégage un ton plus formel et respectueux.

Dans les emails professionnels en japonais, il est courant de commencer par une phrase comme :

いつもサポートしていただき、感謝します。
Itsumo sapooto shite itadaki, kansha shimasu.
Merci pour votre soutien continu.

Grammaticalement, vous devez ajouter le verbe suru après le mot kansha.
Pour aller encore plus loin dans la politesse (notamment en japonais des affaires), vous pouvez utiliser le keigo (langage honorifique) en ajoutant un préfixe honorifique au nom et en transformant suru en sa forme humble : itasu.

L’un des niveaux les plus élevés de politesse avec kansha est :

ご感謝いたします (gokansha itashimasu)
Je vous exprime toute ma gratitude.

Exemple très formel :

心の底からご感謝いたします。
Kokoro no soko kara gokansha itashimasu.
Je vous remercie du fond du cœur.

9. 恐れ入ります (osoreirimasu)

Enfin, voici l’une des expressions les plus formelles : 恐れ入ります (osoreirimasu).
Elle s’utilise pour remercier quelqu’un qui a fait un effort ou s’est donné de la peine pour vous rendre service.
Le mot osore (恐れ) exprime une forme de « crainte », « respect » ou « préoccupation ».

À l’image de sumimasen, 恐れ入ります ne se traduit pas littéralement par « merci » dans toutes les situations.
Même les Japonais ne l’utilisent que rarement, car elle est réservée à des situations très formelles, comme lors de réunions ou d’échanges professionnels importants.

Vous pouvez voir cette phrase comme l’équivalent de « Auriez-vous l’amabilité de… » en français.

Contrairement à sumimasen, qui peut aussi être utilisé pour s’excuser, osoreirimasu est exclusivement réservé pour exprimer votre gratitude envers les efforts d’autrui.

Exemple :

恐れ入りますが、私の手紙を出してくれませんか?
Osoreirimasu ga, watashi no tegami o dashite kuremasen ka ?
Auriez-vous l’amabilité de poster ma lettre ?

Comment utiliser sumimasen et arigatou selon le contexte

Si tu vis au Japon, tu remarqueras vite que sumimasen pourrait bien être le mot préféré des Japonais !
C’est parce que すみません est un mot polyvalent qui a plusieurs significations et qui s’utilise dans de nombreux contextes sociaux.
Il peut être employé dans des situations où l’anglais utiliserait « excuse me » (excusez-moi) ou « sorry » (désolé).

Exemples :

遅くてすみませんでした!
Osokute sumimasen deshita !
Désolé d’être en retard !

すみません、通ります。
Sumimasen, toorimasu.
Excusez-moi, je passe.

→ Voir aussi : S’excuser en japonais

Au-delà de ces deux usages, sumimasen peut aussi servir à remercier quelqu’un qui s’est donné du mal pour vous aider.
Imaginez l’expression comme : « Désolé de vous déranger » ou « Désolé pour le dérangement ».
Autrement dit, lorsque vous remerciez quelqu’un, vous reconnaissez aussi que vous lui avez demandé un effort ou que vous l’avez importuné.

C’est pour cela qu’au Japon, il n’est pas rare d’utiliser sumimasen à la place de arigatou.
Par exemple, si quelqu’un vous tient la porte ou l’ascenseur, vous direz sumimasen plutôt que arigatou :
Dans ce cas, cela revient à dire : « Désolé (mais merci) d’avoir retenu l’ascenseur pour moi ».

Toutefois, sumimasen et arigatou ne sont pas forcément exclusifs.
Tu peux tout à fait les combiner ensemble dans une même phrase pour exprimer une gratitude plus nuancée.

Parfois, on ajoute aussi wazawaza (わざわざ), qui signifie « exprès » ou « volontairement », pour insister sur le fait que la personne s’est donné de la peine pour toi.

Exemples :

わざわざ、すみません。ありがとうございます。
Wazawaza, sumimasen. Arigatou gozaimasu.
Merci beaucoup de vous être donné tant de mal, désolé(e) !

どうも、すみません、ありがとうございました。
Doumo, sumimasen, arigatou gozaimashita.
Merci beaucoup et désolé encore une fois !

Conclusion

Voilà donc un guide rapide pour comprendre comment les Japonais utilisent toutes ces variations pour exprimer leur gratitude selon la situation.
Prête une attention particulière au contexte dans lequel un « merci » est prononcé, et tu développeras peu à peu une meilleure sensibilité culturelle pour employer correctement les formules de remerciement en japonais.

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FAQ

Quelle est la façon la plus courante de dire merci en japonais ?

La manière la plus courante est 「ありがとうございます」(arigatou gozaimasu).
C’est une formule polie et adaptée à la plupart des situations, surtout lorsque vous parlez à des personnes que vous ne connaissez pas bien.

Que signifie ありがとう (arigatou) ?

「ありがとう」(arigatou) est une manière décontractée de dire « merci » en japonais.
Elle s’utilise généralement entre amis, en famille ou avec des personnes du même âge ou d’un statut inférieur.

Quelle est la différence entre arigatou et arigatou gozaimasu ?

Arigatou est une formule informelle adaptée aux situations décontractées, tandis que arigatou gozaimasu est plus polie et respectueuse.
Il est préférable d’utiliser la version polie lorsque vous vous adressez à quelqu’un de plus âgé, dans un cadre professionnel ou avec des inconnus.

Est-ce impoli de dire seulement arigatou ?

Non, ce n’est pas impoli si vous parlez avec des amis ou des personnes que vous connaissez bien.
En revanche, dans des contextes plus formels ou avec des personnes que vous ne connaissez pas, il est recommandé d’utiliser arigatou gozaimasu pour rester poli et respectueux.

Vous êtes un chercheur d’emploi international à la recherche de nouvelles opportunités de carrière au Japon ? Prenez note ! L’une des premières choses que vous pouvez faire pour vous démarquer dans une candidature au Japon est de rédiger un bon CV japonais, aussi appelé rirekisho (履歴書).

C’est pourquoi, aujourd’hui, nous allons vous montrer exactement comment rédiger un CV japonais qui vous aidera à décrocher l’emploi de vos rêves.

L’économie mondiale ouvre de formidables opportunités aux chercheurs d’emploi internationaux. Mais elle entraîne également des différences entre les attentes culturelles en matière de CV d’un pays à l’autre.

Ne vous contentez pas d’envoyer un CV en anglais en espérant le meilleur lorsque vous postulez à l’étranger. Un CV japonais, ou rirekisho, est très différent d’un CV en anglais. Vous devrez prendre une longueur d’avance sur la concurrence en vous familiarisant avec ce qui est attendu ici !

Dans cet article, nous allons vous expliquer les différences entre un CV de style occidental et le rirekisho japonais afin que vous puissiez créer le vôtre comme un pro. Vous pouvez également consulter notre guide sur les étapes pour commencer à travailler au Japon.

Les bases d’un CV japonais (rirekisho)

Commençons par les bases. Un CV en anglais est un document utilisé pour présenter vos compétences, votre expérience et vos qualifications à un employeur potentiel dans des pays anglophones comme les États-Unis, le Canada, l’Australie ou le Royaume-Uni.

Il comprend généralement des sections telles que : informations personnelles, formation, expérience professionnelle, compétences et réalisations. L’objectif est de mettre en valeur vos atouts et de démontrer pourquoi vous êtes le candidat idéal.

En revanche, un rirekisho (履歴書), qui se traduit littéralement par “feuille d’historique personnel”, est un formulaire standardisé utilisé au Japon. Il inclut des informations personnelles, le parcours scolaire, les expériences professionnelles, et une photo d’identité.

Le rirekisho est souvent accompagné d’un shokumu keirekisho (職務経歴書), un document séparé qui ressemble davantage à un CV occidental, puisqu’il donne un aperçu plus détaillé de votre parcours professionnel et de vos responsabilités.

Comme pour un CV en anglais ou en français, l’envoi du rirekisho est la première étape du processus de recrutement. Si votre candidature est retenue lors de la présélection, vous serez contacté pour un entretien. Pour les étrangers, c’est à ce moment-là que les employeurs potentiels évaluent votre capacité à répondre avec assurance et en bon japonais.

Consultez aussi notre guide pour répondre aux questions les plus fréquentes en entretien d’embauche au Japon !

Maintenant que nous avons vu les bases, passons aux différences concrètes entre un CV occidental et un rirekisho japonais.

Le CV anglophone : Aperçu rapide

Dans les pays anglophones, le format standard d’un CV est un document d’une à deux pages. Voici un aperçu rapide des sections habituelles :

Informations de contactCette section comprend votre nom, adresse, numéro de téléphone et adresse e-mail.
Objectif ou résuméUne brève présentation de vos objectifs de carrière, compétences et expériences. Elle doit être adaptée à l’offre à laquelle vous postulez et mettre en avant pourquoi vous êtes un bon candidat.
FormationListe de vos diplômes, noms des établissements fréquentés, dates d’obtention.
Expérience professionnelleVos emplois précédents, titres de poste, dates, principales responsabilités et réalisations (présentées sous forme de points). Cette section suit un ordre chronologique inversé, en commençant par le poste le plus récent.
CompétencesUne liste de vos compétences techniques (hard skills) et interpersonnelles (soft skills).
RéférencesSection optionnelle incluant les noms et coordonnées de personnes pouvant attester de votre expérience et personnalité.

L’un des aspects clés du CV anglophone est sa concision. Les employeurs anglophones apprécient les CV clairs, synthétiques, et faciles à lire. Ils recherchent des candidats capables de résumer l’essentiel de manière directe.

Cela dit, même au Japon, il peut arriver que vous deviez soumettre un CV en anglais, surtout si vous postulez à des emplois dans des environnements anglophones ne nécessitant pas beaucoup de japonais (ex. : enseignants d’anglais, recruteurs…).

Le CV japonais comparé au CV anglais

Au Japon, le format standard d’un CV est appelé rirekisho. Contrairement au CV anglophone (1 ou 2 pages), le rirekisho est toujours un document de 2 pages, historiquement rédigé à la main.

Aujourd’hui, il est courant — et accepté — de le remplir de manière numérique (ce qui est bien pratique pour ceux qui peinent à écrire les kanji lisiblement à la main !).

Vous avez passé la première sélection et êtes convoqué en entretien ? Découvrez nos 10 phrases utiles pour un entretien d’embauche en japonais.

Format et longueur du rirekisho

Une des grandes différences entre un CV anglophone et un rirekisho est le format. Le format du CV anglais est flexible : il peut être chronologique, fonctionnel ou hybride, et sa longueur varie selon les préférences de l’employeur (généralement 1 à 2 pages).

À l’inverse, le rirekisho suit un format strict et standardisé, sur papier A4, en deux pages. Les sections ne sont pas intitulées, et les listes à puces ne sont pas utilisées.

Cependant, il est organisé clairement : informations personnelles, formation, parcours professionnel et photo d’identité.

1. Informations personnelles et photo

Un CV en français comme un rirekisho japonais exige des informations personnelles, mais le niveau de détail et ce qui est considéré comme important diffère entre les deux.

Dans un CV en anglais, les informations personnelles se limitent généralement à votre nom, adresse, numéro de téléphone et adresse e-mail. Parfois, vous pouvez aussi inclure votre profil LinkedIn ou d’autres comptes professionnels.

Cependant, il est important de ne jamais inclure d’informations telles que l’âge, le statut marital ou la religion, car cela est considéré comme inapproprié — et discriminatoire selon certains critères.

En revanche, dans un rirekisho, les informations personnelles incluent :

FrançaisJaponaisRomaji
Nom氏名shimei
Adresse現在所genzaisho
Numéro de téléphone電話denwa
adresse e-mailメールアドレスmeeru adoresu
Date de naissance生年月日seinengappi
Âge〜歳~sai
Genre性別seibetsu

Photographie (写真・shashin)

Une des différences les plus marquantes entre le CV anglais et le rirekisho est la photo d’identité obligatoire. Elle est attendue au Japon, alors qu’elle est proscrite dans les pays anglophones.

Il faut fournir une photo professionnelle, récente, professionnelle, en tenue formelle (costume/cravate ou équivalent sobre). Des cabines automatiques sont disponibles dans tout le Japon (supermarchés, gares, konbini) pour environ 500 à 600 yens.

2. Formation et Expérience professionnelle

Formation (学歴・gakureki)

Les deux formats exigent vos antécédents scolaires, mais avec des attentes différentes.

Dans un CV anglais, on commence généralement par le diplôme le plus récent, en mentionnant le nom de l’établissement, le diplôme obtenu, les dates, et parfois les cours ou distinctions pertinentes.

Dans un rirekisho, vous devez indiquer plus de détails : nom de l’établissement, département, spécialité, dates d’entrée et de sortie. Les cours ou distinctions sont rarement inclus.

Experience Professionnelle (職歴・shokureki)

Dans un CV anglophone, l’expérience est listée en ordre chronologique inversé, avec : nom de l’entreprise, poste, dates, responsabilités et réalisations (sous forme de points).

Dans un rirekisho, l’ordre est aussi chronologique inversé, mais on s’en tient au nom de l’entreprise, au poste et aux dates. On peut ajouter la taille de l’entreprise, de l’équipe ou le secteur d’activité.
Les missions ou réalisations ne sont pas détaillées.

3. Compétences spéciales, certifications ou permis: 資格・免許 (Shikaku and Menkyo)

Dans un CV anglais, vous avez une section dédiée aux compétences techniques et comportementales, ainsi qu’aux certifications ou permis.

Dans le rirekisho, une section est prévue à cet effet. On y note le nom de la compétence ou du permis et l’année d’obtention. Cela inclut aussi le niveau JLPT (N2 ou N1 étant souvent exigé par les employeurs).
Vous pouvez aussi inscrire votre permis de conduire.

Si vous n’avez rien à indiquer ici, écrivez simplement : “特になし”

4. Motivation, points forts, matières préférées, etc (志望の動機、特技、好きな学科、アピールポイント)

C’est ici que vous pouvez vous exprimer plus librement sur ce qui vous rend unique et pertinent pour le poste.

  • 志望の動機 (shibou no douki) : motivation pour postuler – cruciale pour capter l’attention du recruteur.
  • 特技 (tokugi) : compétences particulières.
  • 好きな学科 : matières ou domaines préférés.
  • アピールポイント (apiiru point) : vos atouts – essayez de les relier aux besoins de l’entreprise.

5. Temps de trajet, situation familiale et autres détails

Les sections 4 et 5 peuvent varier selon les modèles de rirekisho que vous trouvez en ligne.

La section 5, comme illustré ci-dessus, demande des détails comme le temps de trajet (通勤時間・tsuukin jikan) et d’autres informations que vous jugez pertinentes. Bien que cela ne soit pas écrit explicitement, vous pouvez aussi inclure des informations sur votre situation familiale. Voici quelques termes à connaître :

  • Conjoint·e (配偶者・haiguusha) : Si vous êtes marié·e, entourez “有” (ari). Si vous ne l’êtes pas, entourez “無” (nashi).
  • Obligation de soutien du conjoint (配偶者の扶養義務・haiguusha no fuyou gimu) : Si vous soutenez financièrement votre conjoint·e, entourez “有”. Sinon, “無”.
  • Nombre de personnes à charge (扶養家族(配偶者を除く)) : Indiquez combien de personnes (hors conjoint) dépendent financièrement de vous. Par exemple, si vous avez deux enfants, écrivez”2″ ou “2人”.

6. Demandes personnelles: 本人希望記入欄 (honnin kibou kinyuuran)

Cette section vous permet de spécifier toute demande particulière concernant le salaire souhaité, le type de poste, les horaires, le lieu de travail, ou tout autre préférence pour votre futur emploi.

Dans la majorité des cas, si vous n’avez aucune demande spécifique, il suffit d’écrire :

貴社の規定に従います。
Kisha no kitei ni shitagaimasu.
Je me conformerai aux règles de votre entreprise.

Exemple d’un CV japonais

Téléchargez un modèle de rirekisho gratuit (avec exemple rempli)

Normes culturelles du rirekisho

Les différences entre un CV en anglais et un rirekisho japonais sont largement dues aux normes culturelles.

Au Japon, on accorde beaucoup d’importance aux relations personnelles et à la hiérarchie sociale. C’est pourquoi :

  • Une photo est toujours requise ;
  • On accorde aussi de l’importance à la personnalité et au caractère, que l’on évalue à travers la forme du rirekisho.

À l’inverse, dans les pays anglophones, l’évaluation repose avant tout sur les compétences et réalisations professionnelles, et non sur les aspects personnels.

Rirekisho vs Shokumukeirekisho

Comme mentionné au début, il existe deux types de documents utilisés pour postuler au Japon : le rirekisho et le shokumukeirekisho (職務経歴書).

  • Le rirekisho (履歴書) : C’est le formulaire standard contenant vos informations personnelles, votre parcours scolaire et professionnel, ainsi que quelques champs de motivation. Il est exigé pour toutes les candidatures.
  • Le shokumukeirekisho (職務経歴書) : Il se concentre uniquement sur l’expérience professionnelle. Il est souvent requis pour des postes plus techniques ou spécialisés. On y décrit :
    • les missions ;
    • les réalisations ;
    • les compétences ;
    • les certifications.

👉 En résumé :
Le rirekisho = fiche standard + présentation générale
Le shokumukeirekisho = document plus libre + détaillé sur les missions passées

Conclusion

En conclusion, bien qu’un CV en anglais et un rirekisho japonais aient le même objectif — mettre en avant vos compétences et qualifications auprès des employeurs — aucun des deux ne garantit une offre d’emploi.

Lorsque vous postulez pour un emploi au Japon, il est essentiel de comprendre les attentes culturelles liées au rirekisho et de bien réussir les entretiens.

Bien sûr, il est important de présenter votre expérience et vos compétences de manière claire, structurée et adaptée aux normes japonaises, afin d’optimiser vos chances d’obtenir le poste souhaité.

Nous espérons que cet article vous a aidé à mieux comprendre comment rédiger un rirekisho par rapport à un CV en anglais.

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En quoi un CV japonais est-il différent d’un CV anglais ?

Au Japon, le format standard du CV est appelé rirekisho. Contrairement au CV anglais, qui fait généralement une à deux pages, le rirekisho fait toujours deux pages et était à l’origine rédigé à la main — bien qu’il soit aujourd’hui accepté de le taper à l’ordinateur. Les CV japonais ne contiennent pas non plus la description de vos missions ni vos réalisations dans les précédents postes.

Dois-je inclure une photo dans mon CV japonais ?

Oui, une photo d’identité récente et professionnelle est requise sur un rirekisho. Elle doit être en couleur, prise de face, et refléter une apparence soignée.

Puis-je utiliser un CV en anglais pour postuler au Japon ?

Cela dépend de l’entreprise. Certaines entreprises internationales acceptent les CV en anglais, notamment pour des postes qui ne requièrent pas de japonais. Cependant, pour la majorité des entreprises japonaises, un rirekisho est indispensable.

Faut-il écrire son CV japonais à la main ?

Il était traditionnel de remplir un rirekisho à la main pour montrer son sérieux, mais il est désormais tout à fait acceptable — et courant — de l’écrire à l’ordinateur, tant que le format reste respecté.

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